La parole au cœur du processus thérapeutique

Publié le 1 décembre 2025 à 08:44
  • Le pouvoir libérateur de la parole

Ce que l’individu ne peut pas dire reste souvent enfoui dans l’inconscient sous forme de tensions, d’émotions refoulées ou de schémas répétitifs.

Le travail de mise en mots permet de :

- rendre conscient ce qui était implicite,

- symboliser les expériences vécues,

- restructurer le vécu interne.

En formulant une expérience, la personne commence à l’intégrer psychiquement, à en devenir sujet plutôt qu’objet.

 

  • La fonction de l’écoute et du cadre

La parole n’a d’effet libérateur que si elle est accueillie dans un cadre sécurisant et contenant.

L’écoute bienveillante, neutre et non jugeante du thérapeute permet :

- une reconnaissance du vécu,

- la désactivation de mécanismes de défense (honte, culpabilité, déni),

- la restauration du lien de confiance avec soi-même et avec l’autre.

C’est dans cette qualité de présence que la parole trouve sa fonction réparatrice.

 

  • Effets thérapeutiques

Cette dynamique de parole et d’écoute produit plusieurs effets :

- une libération émotionnelle : les affects bloqués peuvent être exprimés et apaisés,

- clarification interne : les pensées deviennent plus structurées,

- réappropriation de soi : la personne retrouve un sentiment de continuité et d’autonomie.

Ainsi, la parole ne se limite pas à raconter : elle reconstruit le lien entre le corps, l’émotion et la pensée, ouvrant la voie à un apaisement durable.