
Comprendre pour mieux accompagner
L’adolescence est une étape de transition où l’identité, le rapport au corps et la place sociale se redéfinissent. À cet âge, les émotions sont parfois vécues avec intensité, car le cerveau est encore en maturation, en particulier les zones impliquées dans la gestion du stress et des impulsions.
Dans mon cabinet, je rencontre souvent de jeunes qui se sentent dépassés par la pression scolaire, le regard des autres ou les attentes qu’ils perçoivent chez leurs parents. Les réseaux sociaux amplifient parfois ce sentiment de comparaison permanente. Quand ces tensions deviennent trop fortes, elles peuvent s’exprimer par de l’anxiété, de la tristesse persistante, de l’irritabilité ou un retrait social.
Le premier pas pour aider un adolescent consiste à l’écouter. Une écoute sans jugement, où il se sent autorisé à exprimer ses peurs, ses doutes et ses frustrations, peut déjà alléger une part importante du mal-être. Il est également essentiel que les adultes de référence — parents, enseignants, proches — osent parler de santé mentale de façon ouverte, afin de briser les tabous qui freinent encore trop souvent la demande d’aide.
Si un jeune montre des signes de souffrance, l’accompagnement d’un professionnel peut lui offrir un espace sécurisant pour comprendre ce qu’il traverse et apprendre de nouvelles stratégies d’adaptation. Chaque adolescent possède des ressources internes importantes, notre rôle est de les aider à les mobiliser, sans les brusquer.
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